J’ai toujours aimé les animaux. C’est pour cela que, par mes choix de vie et consommation, je ne contribue pas à leur exploitation. Mais je ne suis pas née végétalienne, ou même végétarienne. Je viens d’une famille pour qui l’alimentation, comme pour beaucoup de familles québécoises, a toujours inclus un certain ratio de fruits, de légumes, de céréales, de produits laitiers et de viandes. Nous mangions santé, mais pas très végé.
La création d’un blogue de recettes avec une copine végétalienne en 2013 m’a poussée, petit à petit, à intégrer les protéines végétales à mon alimentation et à découvrir un nouveau monde de possibilités culinaires. Fromages de noix, produits germés et fermentés, manioc, chlorophylle, chou frisé, amarante, agar, levure alimentaire… que de belles découvertes en si peu de temps! Je ne me voyais pas encore du tout comme une végétarienne, mais plus le temps passait, moins mes paniers d’épicerie contenaient de produits animaux. Finalement, c’est une journée de bénévolat avec des animaux de ferme en Ontario qui m’a fait réaliser que je ne pouvais pas me dire « amoureuse des animaux » tout en continuant de manger des produits animaux – il s’agissait là d’une contradiction que je ne pouvais tout simplement plus assumer. La transition s’était fait tout en douceur pendant une année; j’avais apprivoisé l’alimentation végétale graduellement, sans me mettre de pression, et j’avais commencé à remettre en question et à modifier mes habitudes de consommation. Sans même me rendre compte de ce qui était en train de se produire, j’étais devenue végétalienne.
Dans mon quotidien, je ne me complique pas plus la vie. Mes habitudes ont changé, mais je procède comme avant : faire une liste d’épicerie et des menus pour la semaine, cuisiner au gré des saisons pour privilégier les produits locaux, et éviter le gluten et les produits transformés. Tout ça, je le faisais déjà. J’ai simplement troqué les protéines animales pour les protéines végétales. Le monde végétal est rempli de protéines – beaucoup de gens savent qu’on en retrouve dans les légumineuses, le tofu, le tempeh (bloc de fèves de soya fermentées) et les noix, mais nombreux sont ceux qui ignorent que beaucoup de céréales, d’oléagineux et de légumes en sont, eux aussi, riches. En effet, les végétaux peuvent à eux seuls fournir une quantité suffisante de protéines, mais ils sont aussi bourrés d’autres nutriments et vitamines. Je ne passe pas mon temps à calculer mes protéines et à chercher à jumeler les acides aminés que je consomme pour créer des protéines complètes. En effet, l’approche concernant le jumelage des protéines d’origine végétale a été revue, il n’est plus jugé nécessaire de faire de tels calculs à chaque repas. Par conséquent, mon approche est simple : je privilégie la variété dans mes repas et dans mon alimentation en général. En consommant un gruau de sarrasin au déjeuner, un sauté de tofu et légumes le midi, et un burrito aux haricots et au riz le soir, en plus de collations simples et santé (comme des fruits et des noix), j’ai confiance d’avoir amplement de protéines et de nutriments – et mes analyses sanguines le confirment. Je prends chaque semaine des suppléments de vitamine B12 (cette vitamine essentielle pour le bon fonctionnement du corps n’est pas très présente dans les végétaux), mais même là – j’en prenais déjà pour combler une insuffisance alors que je mangeais encore de la viande! Je surcharge moins mon estomac d’aliments difficiles à digérer et acides, ce qui m’a permis de retrouver un niveau d’énergie que je croyais disparu pour toujours. Mon poids est stable et je suis très rarement malade.
En bref, je me sens mieux que jamais et je ne retournerais pour rien au monde à mon alimentation antérieure. L’alimentation végétale regorge de couleurs, de saveurs et de possibilités, et je ne fais que commencer à les découvrir! Mon deuxième véganniversaire approche à grands pas – pour célébrer, j’irai faire un gros câlin à mes chats en sirotant un bon thé. Tout simplement.
Smoothie vert
- 1/2 avocat bien mûr
- 1/2 banane bien mûre
- 1 c. à soupe de thé vert matcha
- 1 c. à thé de chlorophylle liquide
- 1 tasse de boisson végétale non sucrée à la vanille
- Nectar d’agave ou sirop d’érable (au goût)